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02.05.2009

Le trouillomètre à zéro

Marre d'avoir peur en permanence, de tout, de rien, de tout et de rien, de quelque chose de flou, qui donne cette angoisse sourde, infiltrant l'ensemble de mon existence, même lorsque je me sens bien. Tenez, là, j'ai une nana, je devrais être content. Mais il faut que je rumine. Demain, je la vois et si la météo suit, nous allons nous balader en nature ; je sais parfaitement, nous savons tous les deux, que cette sortie n'est qu'un alibi pour nous envoyer en l'air. Il faut dire, ça fait trois semaines que nous sommes ensemble et il y a une putain de tension sexuelle entre nous. Le problème c'est évidemment mon manque patent d'expérience, alors que la belle s'attend à des merveilles, vu mon âge. Alors je flippe. Jusque là, j'ai pu faire illusion, mais baiser, c'est autre chose. Et c'est pareil pour tout. Toujours cette impression de ne pas être à la hauteur, d'être lent, stupide, inapte. Eh bien j'en ai assez, de toute ce pathos à la con. Avec cette histoire de grippe qui risque fort de dégénérer en pandémie dans les jours qui viennent, je me dis qu'il est peut-être temps de me réveiller, avant qu'il ne soit trop tard. Peur de quoi ? Que peut-il arriver de pire que le fait de n'avoir pas vécu, de mourir avec des regrets ?

Sauter de la fenêtre de ma prison, à la Spaggiari.

08.04.2009

Qu'est-ce que la vérité ?

Que tout le monde se rassure : non, je ne suis pas mort. Surprise de voir que cela fait près de deux mois que je n'ai pas posté sur ce blog ! Le temps s'en va... Mais je ne passe pas. C'est une sensation assez étrange : voir la vie défiler et se laisser porter, au gré des évènements. Oh, bien sûr, j'affiche toujours cette volonté de contrôler les choses ou plus exactement, j'essaie de m'en convaincre moi-même. Mais au fond, je ressens une immense lassitude. Les arguments chocs du style "prenez votre vie en main" me laissent froids, désormais. Je doute que quiconque change véritablement. Il y a comme un chemin, pour chacun d'entre nous. Et l'enjeu, c'est de le fouler, ce chemin, au meilleur de soi. C'est peut-être ça, l'objectif d'une psychothérapie, ou autre démarche de changement : non pas changer, mais devenir qui l'on est, comme dirait Goethe.

Sentiment de plus en plus en grand d'imposture. Avec mes proches, comme avec de parfaits inconnus. Qu'est-ce que la vérité ? Quand suis-je vraiment moi-même ? Il y a cette fille, là, une nouvelle (S. m'ayant recontacté il y a peu, l'air de rien, mais j'ai tenu bon cette fois, victoire !) qui semble déjà éprise alors que nous ne sommes même pas encore rencontrés... Tellement de points communs, pourtant. Mais elle me connaît si peu, en réalité. Comment me révéler à elle ? Tentation du jeu et du mensonge, dont je pressens qu'avec elle, ça ne marchera pas...

Mais la vérité est si sombre, si triste, si minable.

15.02.2009

S. Valentin

Celles et ceux qui suivent mes péripéties sur ce blog savent que j'en avais normalement fini avec S. : eh bien non ! En fin d'année, la diablesse a reparu, dans un état pitoyable tel que j'ai, encore une fois, en grand couillon devant l'Eternel que je suis, accepté de faire le psy de service. Puis plus de nouvelles. J'avais somme toute tourné la page (du moins le croyais-je) lorsque la demoiselle a surgi sur MSN voici deux jours, s'excusant de n'avoir pas donné de nouvelles plus tôt et déployant d'emblée son jeu de séduction par trop connu de mézigue... et auquel je me suis pourtant laissé prendre. La belle voulait absolument me voir vendredi soir, j'ai refusé, arguant d'une soirée déjà prévue de longue date et j'ai reporté au lendemain. Confirmation ce jour sur MSN, mais, alors que la veille il s'agissait de la voir chez elle, voilà que c'est désormais en ville qu'il faudra la retrouver. Rendez-vous est pris néanmoins pour 22h30. Je m'apprête du mieux que je peux, je m'angoisse : elle me plaît toujours et si jamais... 22h15. SMS de S. pour annuler, prétextant un soudain malaise. Je reste ferme et réussis à la convaincre de se présenter au rendez-vous, sous peine d'une rupture totale des communications. Nous nous retrouvons à l'endroit convenu. Allons boire un verre. Sitôt assis sur ma chaise, en face d'elle, je comprends que ce rendez-vous est une erreur. Le malaise est palpable, surtout de mon côté. Je la vois qui s'agite, qui parle, qui rit, même, mais tout ça sonne faux ; un temps j'ai l'impression de me trouver face à un monstre, tant se révèle prégnante l'inquiétante étrangeté qui se dégage d'elle. Le calvaire ne dura heureusement pas longtemps : elle "devait" rentrer, comprenez être à l'heure pour pouvoir appeler son cher et tendre en illimité, cher et tendre qui n'est pas là, un soir de Saint-Valentin, raison pour laquelle je me retrouve avec ça entre les pattes. Nous nous quittons rapidement, non sans que je m'humilie une dernière fois, en lui demandant si notre entretien aurait duré plus longtemps et, implicitement, pris un tour différent si j'avais consenti à son caprice : et la sorcière de répondre, narquoise tout en s'éloignant, que certainement, oui. Je rentre chez moi, dépité. SMS conclusif de S. : ça lui a fait du bien de me parler, bisous et à bientôt.

Faut-il que je manque du plus élémentaire respect de moi-même ("l'amitié que chacun se doit", écrivait Montaigne) pour me maltraiter de la sorte !