03.11.2009
Le pressentiment
Nouvelle "crise" de E., pour un motif ridicule. Cette fille m'épuise et se range désormais dans la catégorie "vampires psychiques". Double mouvement intérieur face à son amour sincère et par là naïf : je suis flatté, touché, coupable, aussi, puisqu'elle aime un mensonge, une vapeur... Et je suis empli de mépris de cet avilissement dont elle témoigne chaque jour davantage afin d'obtenir quelques miettes d'affection de ma part, avilissement qui pourrait bien exciter jusqu'à ma cruauté si je ne me retenais pas, si je ne me savais pas non plus si fragile de mon côté. Et au-delà. Je n'en peux plus de mes barrières, de mon existence "raisonnable", de ma petite vie, j'étouffe : qui entend ce hurlement silencieux ? Dieu, peut-être. Je me fais l'effet de Job criant son désespoir à l'Eternel. Retour d'une sensation archaïque : je suis chrétien. Reste à savoir quoi faire de cette "révélation". En attendant, écouter, terrassé, le troisième mouvement de la "Sonate au clair de Lune" de Beethoven, interprété par ce diable de Rubinstein.
06:00 | Lien permanent | Commentaires (0)
22.08.2009
Remparts
Toujours avec E. : plus de quatre mois ! Je m'impressionne moi-même. Sans être vraiment dupe de ce "record" : il ne tient qu'à une abdication toute temporaire de ma part. La belle teste mes limites, pousse chaque fois plus loin ce que je ressens comme un envahissement. Elle voudrait assiéger mes pensées, troubler mon coeur, elle ne réussit qu'à éprouver ma patience. Serais-je un monstre sans coeur ? Plus de nouvelles de L. : c'est triste à dire, mais cela me laisse passablement indifférent. Je me demande si je suis fait pour avoir quelqu'un à mes côtés. L'amour est-il obligatoire ? Verrai-je les choses différemment lorsque je vivrai seul ? Serait-ce donc ça, l'amour : une manière de tromper la solitude ? Je suis passé sur le blog d'une amie, ou du moins, au vu de l'état de vacuité de nos relations, d'une connaissance qui fut un temps une amie : presque chaque jour, des photos d'elle, de son compagnon, de leur bébé qui grandit. Une vie simple, heureuse, ou qui semble l'être. Et dont la normalité me donne envie de vomir.
Du haut de ma forteresse, une interrogation lancinante : quelle vie, pour moi ?
06:34 | Lien permanent | Commentaires (2)
07.07.2009
Le temps s'en va
Je gaspille ma vie. Voilà près d'un an que j'ai ouvert ce blog : quel bilan ? Rien, ou si peu. Oh, certes, j'ai une copine, à présent, mais pour combien de temps ? La belle se lassera de ma lassitude et prendra à raison ses jambes à son cou, le coeur le moins meurtri possible, je l'espère. Et puis il y a cette autre fille, là, qui hante mes pensées... Elle aussi, sera déçue. Je ne suis qu'un poseur. Relu ce passage de L'existentialisme est un humanisme où Sartre explique très bien qu'un homme n'est que la somme de ses actes et rien de plus, qu'il est illusoire de songer à ce qu'aurait pu ou pourrait faire un homme, si ce dernier ne l'a pas fait ou ne le fait pas.
Urgence à vivre. Ou à mourir, en nuisible lucide.
06:28 | Lien permanent | Commentaires (2)