12.11.2008
Le grand secret
Une "découverte", oh certes réalisée intellectuellement il y a des années mais que mes trippes viennent seulement d'intégrer : toutes mes névroses proviennent d'une atteinte à mon image de la réalité telle qu'elle devrait être, c'est-à-dire à un fantasme, à quelque chose de l'ordre du vaporeux, à un truc imaginaire. Tant que je m'en tiens à la réalité telle qu'elle est, c'est-à-dire à l'ici-maintenant de la situation, je n'ai aucun problème réel : lorsqu'une difficulté affleure, j'y fais face à partir des données de la situation. En fait, en dehors d'un cas de danger physique immédiat, je n'ai aucune raison valable de me prendre la tête.
Moralité : pour couper court à toute névrose, paradoxalement, il faut perdre la tête.
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07.11.2008
My way
Voilà longtemps déjà que j'ai assimilé toute une panoplie d'outils destinés à changer de vie. J'en ai mis certains en application, mais toujours, stupidement, dans le souci premier de respecter "la théorie", bref, en tentant à chaque fois de me faire rentrer, moi, être concret, dans les cases de la méthode choisie. Et c'est seulement maintenant que je m'aperçois de la folie d'une telle tentative et de la raison, en aval, de l'inefficacité de toutes les "recettes" que j'ai testées jusqu'à présent. Dans le Siddharta de Hesse, le héros, en quête du sens de la vie, rencontre un jour le Bouddha en personne. Et ce dernier de lui vanter les mérites du "noble sentier octuble" afin d'atteindre à l'illumination. Mais Siddharta rétorque au Bouddha que lui-même n'a pas suivi la voie qu'il propose, mais parcouru son propre chemin, certes plus chaotique, qui au final cependant lui a donné la perle de l'illumination.
Suivre la bonne technique, oui, mais à ma manière singulière.
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S'occuper de ses affaires
Combien d'années ai-je passé, au juste, à "m'effacer", littéralement, au profit de mes proches, à ménager les susceptibilités, à obéir gentiment aux injonctions des uns et des autres, à me préoccuper de ce qui, au fond, ne me concernait pas ? A étouffer ? J'en ai assez. Je déclare mon indépendance, je revendique le droit de vivre ma vie comme je l'entends, de vivre ma vie tout court, au lieu de me mettre toujours, fantasmatiquement, à la place de l'autre. Non seulement c'est dénier à ce dernier le droit de vivre lui aussi comme il l'entend – en clair une manière subtile de le contrôler – mais qui plus est, c'est donner à cet autre tout pouvoir sur ma vie, ce qui est sans doute confortable dans un premier temps et permet en outre, lorsque les choses tournent mal, de ne pas prendre mes responsabilités : après tout, qui a décidé ?
Eric Berne, ce psychiatre américain fondateur de l'analyse transactionnelle, racontait comment, lors d'une séance, une patiente lui avait demandé ce qu'il fallait faire pour aller mieux. "Occupez-vous de vos affaires"
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