24.09.2008
Fin du rêve familier
Jusque là, j'ai toujours respecté les femmes. Je les ai écoutées, je ne les ai pas prises pour des objets sexuels, je me suis comporté en parfait gentleman, bref, j'ai été... stupide. Le summum il y a quelques jours. Cette fille, qui m'invite tout soudain chez elle, en pleine nuit. Cette même fille qui me fait entrer dans son univers, provoque le contact (un long massage par mézigue qu'elle a beaucoup apprécié, selon ses dires) et qui accepte (ou fait en sorte ?) que je dorme avec elle, dans son tout petit lit, donc blotti contre elle... Eh bien, croyez-le ou non, mais cette fille, je ne l'ai pas baisée. Ni même embrassée. Rien. J'ai obéi gentiment, comme d'habitude, à ses consignes manifestes, à l'évidence à l'opposé de son désir latent. Depuis, peu de nouvelles et encore, parce que j'ai pris l'initiative de la contacter. Oh, certes, sa fragilité, ses études, ses amis, sa liberté... Et ma connerie, surtout. Test échoué.
Extirper de mon être jusqu'au dernier reliquat du mythe platonicien de l'androgyne, dont dérivent ces sottises romantiques autour de "l'âme soeur", que chacun aurait, quelque part et qu'il suffirait de trouver pour vivre heureux jusqu'à la fin des temps, dans une grandiose fusion intime.
Et prendre la "femme inconnue" de Verlaine, comme une chienne.
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19.09.2008
Proactif
En observant les gens, je me suis rendu compte que beaucoup passent leurs vies à attendre. Qu'il s'agisse du grand amour, du boulot de leurs rêves ou du "déclic" intérieur qui changera tout, ils attendent que ça vienne (notez au passage que le mythe chrétien de la parousie, ou du glorieux "retour" du Christ, joue sur ce registre). Mais rien ni personne ne viendra. Ou bien vous contrôlez votre existence ou bien vous vous laissez ballotter par les circonstances et mener par d'autres. J'ai longtemps attendu... le grand amour, la reconnaissance, le "bon moment" pour commencer à vivre et j'en passe. Mais c'est terminé. Je n'attends plus rien. Je sais désormais que si je veux quelque chose, je dois aller au charbon, que ça ne tombera pas du ciel. Provoquer les évènements. Ca ne veut bien sûr pas dire se crisper sur un objectif, meilleure des manières pour ne pas l'atteindre. Mais tout mettre en oeuvre pour le réaliser, s'en donner les moyens, prendre les mesures nécessaires, agir. C'est d'abord une question d'attitude. Ces derniers jours, j'ai bien vu le schéma de ma mauvaise humeur, comment, pour des broutilles, je me minais le moral pendant des heures et combien, pendant tout ce temps, je me complaisais dans l'inaction. A présent, j'ai résolument pris le parti inverse : j'agis d'abord, je fais ce que j'ai à faire, quand bien même je ne suis pas de très bonne humeur et ensuite seulement je prévois de me prendre la tête. Sauf qu'après l'action, le motif de la prise de tête initiale a totalement disparu, cédant la place à la fierté du travail accompli, aussi modeste soit-il et à l'élaboration de nouveaux projets, stimulée par l'élan. Et j'ai pu constaté l'impact de tout ça sur mon entourage : quelqu'un de dynamique entraîne les autres dans son sillage.
Bref : just do it et tout devient possible. (Non, non, je ne vends pas de chaussures de sport et non, non, je ne suis pas encarté à l'UMP)
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17.09.2008
Chic type (2)
En fait, il n'y a rien de mal à être gentil. Au contraire. Non, le truc, c'est de savoir, dans le même temps, se faire respecter et s'affirmer. "Gentillesse n'est pas faiblesse", dit l'adage. C'est vrai, si et seulement si vous êtes capable de ne pas être gentil, justement. Petit recadrage avec la donzelle de l'autre soir m'ayant posé un lapin téléphonique. Fermeté et courtoisie, le résultat ne se fit pas attendre : présentation d'excuses par la belle et engagement à ne pas renouveler son comportement qui signait un manque profond de considération (qu'il se soit agi d'un réel empêchement ou d'un de ces tests qu'affectionne la gent féminine). Etre gentil tout le temps, ne pas défendre son intégrité (physique et psychologique) revient à se coller une jolie étiquette "Exploitez-moi" sur le dos. Et le gentil exploité s'indignera de la perfidie humaine alors qu'il est pleinement responsable de sa situation. Il y a aussi les jeux psychologiques. Souvent, en bon chic type, j'ai tendance à me poser en Sauveur avec les autres en général et les filles en particulier (et comme "par hasard", je n'attire que des gens à problèmes). Oh, je suis sincère, je veux vraiment aider. Mais sous couvert d'altruisme, c'est aussi un moyen d'entrer dans l'intimité de la personne, de tout savoir sur elle et donc, subtilement, d'instaurer une dépendance que, par un mauvais calcul, lorsqu'il s'agit d'une fille, j'entends bien convertir en amour. Et lorsque, sans surprise, l'amour n'est pas au rendez-vous, après le dépit de la Victime, je prépare (au moins dans mes fantasmes, mais je sais que je pourrais très facilement passer à l'acte...) la vengeance du Persécuteur. Arrêter de jouer du triangle dramatique (Karpman), donc et être assertif. Parce que les femmes aiment les hommes gentils, au fond. Pourvu qu'ils aient des couilles.
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