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02.09.2008

Résultat

Et dire que j'ai cru à cette idéologie molle, à cette pseudo-sagesse qui nous enseigne que l'important, c'est de participer ; que ce qui compte, c'est le voyage et pas la destination ; que la violence ne résout rien. Alibis des lâches, rationalisations des perdants, morale des faibles. La réalité, c'est que l'important, c'est de gagner, que seule la destination compte et que la violence rend pas mal de services ici-bas, à commencer par celui de vous permettre de survivre. De grands sages nous expliquent aussi que la "culture du résultat", c'est le mal incarné. Il est d'ailleurs assez stupéfiant que personne n'ait jamais remis ces branleurs à leur place : car enfin, que proposent-ils sinon de rendre un culte à l'échec ? Est-ce vraiment ce que chacun veut sur cette terre ? Une vie de merde, ponctuée d'échecs de plus en plus retentissants ?

Jusque là, je me suis passionné pour les grandes idées, pour les systèmes, pour l'abstrait, en somme. Le concret me semblait grossier, vulgaire, insuffisant. Mais la vie ne rentre pas dans des cases, la vie se passe dans ce monde, avec des êtres de chair et de sang. Oui, voilà, c'est un truc que je n'avais pas encore bien réalisé et qui est exposé de la plus brutale et magnifique des manières dans La Bible satanique de LaVey : il n'y a que la chair. Une fois que vous avez compris ça, avec ce que ça implique, à savoir que votre destination finale, c'est le cimetière ou l'urne, vos priorités changent et le résultat de vos actions prend une importance un peu plus décisive.

Je laisse à leurs chimères ceux qui "essaient". Essayer ne m'intéresse pas, je veux accomplir.

01.09.2008

Paresse

Cette nuit, errant sur un chat, je regarde la liste des connectés. Et je m'aperçois tout soudain qu'il y a aussi des "seniors", comme on dit aujourd'hui. Ce n'était pas vraiment une surprise. Non, ce qui m'a choqué, c'est que les "seniors" semblaient, à lire leurs présentations, aussi paumés que les autres et surtout aussi seuls. Et là, je me suis dit qu'il était grand temps que je me réveille si je ne voulais pas finir comme eux, à espérer quelque rencontre providentielle sur le réseau à plus de 50 ans.

L'ennemi le plus redoutable, c'est la paresse. Non seulement le fait de ne pas faire ce que vous savez devoir être fait, mais aussi le fait de faire tout autre chose que ce qui va dans le sens de la réalisation de vos objectifs. Quelqu'un de rationnel consacrera son temps et son énergie à ce qui le rapproche de ses objectifs. Or, pour l'heure, si je considère comment je gère mon temps, c'est un véritable gaspillage : je passe des heures sur le net et devant la télé, en pure perte. Il n'y a pas de hasard : on ne devient pas quelqu'un en restant le cul sur sa chaise, à attendre qu'un miracle se produise et change magiquement sa vie. Car seule viendra la mort et avec elle le regret de n'avoir pas vécu.

29.08.2008

Péché

Selon Kierkegaard, le péché, c'est refuser d'être soi-même devant Dieu. En vertu de cette définition, je suis un pécheur grandiose. Il y a quelques années, j'avais confié à un psy (allons donc, ne faites pas mine d'être étonné d'apprendre que j'ai consulté un psy) que je me sentais comme un loup qui se forçait à vivre en agneau. Ce sentiment n'a pas changé fondamentalement. Aux yeux du monde, je suis un chic type, le mec droit, gentil, qui a tout plein de valeurs respectables et de beaux principes. En réalité, je suis un salaud qui n'assume pas. Il y a cette "barrière" en moi qui m'empêche de dépasser les limites... de quoi au juste ? D'une certaine morale, qui a contaminé les esprits voilà près de 2000 ans. Morale des faibles, comme dirait Nietzsche. Mais le plus triste, c'est que je ne suis pas un faible. Je suis un fort qui refuse sa force, par lâcheté. Car vivre en loup, montrer sa force, cela implique de prendre des risques et de se battre, loi naturelle que le christianisme a totalement bridée, mais qui n'en demeure pas moins réelle et agissante, dans le tréfonds des âmes.

Voilà pour la confession. Il est grand temps que je me donne à moi-même l'absolution.