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07.11.2008

S'occuper de ses affaires

Combien d'années ai-je passé, au juste, à "m'effacer", littéralement, au profit de mes proches, à ménager les susceptibilités, à obéir gentiment aux injonctions des uns et des autres, à me préoccuper de ce qui, au fond, ne me concernait pas ? A étouffer ? J'en ai assez. Je déclare mon indépendance, je revendique le droit de vivre ma vie comme je l'entends, de vivre ma vie tout court, au lieu de me mettre toujours, fantasmatiquement, à la place de l'autre. Non seulement c'est dénier à ce dernier le droit de vivre lui aussi comme il l'entend en clair une manière subtile de le contrôler mais qui plus est, c'est donner à cet autre tout pouvoir sur ma vie, ce qui est sans doute confortable dans un premier temps et permet en outre, lorsque les choses tournent mal, de ne pas prendre mes responsabilités : après tout, qui a décidé ?

Eric Berne, ce psychiatre américain fondateur de l'analyse transactionnelle, racontait comment, lors d'une séance, une patiente lui avait demandé ce qu'il fallait faire pour aller mieux. "Occupez-vous de vos affaires"

 

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