06.09.2010
Prier
Ainsi la foi vient de ce qu'on entend, et ce qu'on entend vient de la parole de Christ. (Romains 10:17)
Dieu a le sens de l'humour. Il y a un peu plus d'un mois, j'assistais à un mariage religieux. L'église, le prêtre, la cérémonie, tout cela avait réveillé cette colère triste par trop connue de mézigue : révolte infantile contre la Loi, contre l'évidence d'un lien à cet Autre me dépassant infiniment et qui pourtant n'a pas cessé d'être là en dépit de mon refus obstiné depuis des années. Quand donc ai-je décidé de me fermer de la sorte, de me barricader à l'intérieur de moi-même, au point de ne plus laisser passer la Lumière ? Aujourd'hui, je suis au bord de l'épuisement, je suis perdu, je ne trouve plus rien à quoi me raccrocher, pas même cette raison à laquelle j'étais encore si attaché récemment et désormais chancelante. Alors il reste la prière. S'agit-il de demander quelque chose, d'appeler à l'aide ?
Ou peut-être d'entendre ce qui bruisse au coeur dans le silence suivant la complainte.
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05.09.2010
L'étoffe
Un rêve à la fois bizarre et frappant au point que j'ai eu beaucoup de mal à m'en extirper, la nuit dernière. Pendant plusieurs heures après le réveil, la réalité ne me semblait plus si... réelle. Comme à l'accoutumée, j'ai la sensation très frustrante de ne me souvenir que de fragments de ce rêve, les plus marquants et encore, d'une manière si lointaine, si déformée. J'étais dans ma chambre, sur mon lit avec L.. Lorsque tout soudain je la tue, en lui tirant dessus. Glacé d'effroi par mon geste, je ne bouge plus, la croyant morte. Mais des soubresauts agitent L. et je lui tire à nouveau dessus, avec un fusil à pompe, avant de réaliser qu'elle n'était pas morte, que j'aurais pu éviter le pire. S'en suit une scène confuse où j'enveloppe L. dans un drap, aidé de ma mère. Sentiment d'inéluctable. Je songe aux parents de L., à l'horreur de mon acte. Autre scène : je feuillette un album photo. Sur une page, un cliché attire mon attention : E. et L. souriant ensemble, comme enlacées. Puis plus rien, sinon la culpabilité : j'ai tué L., mais pourquoi ai-je fait ça ?
Hum, mon inconscient aurait-il quelque chose à me dire ?
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29.08.2010
Le soupir
Un rêve doux et étrange, la nuit dernière, dont il ne me reste hélas que des bribes : une jeune femme, inconnue, une piscine, un jeu complice entre nous, un baiser volé – une pensée coupable, alors, car dans le rêve aussi je suis avec E. – mon départ d'une chambre adjacente, le tout baigné d'une clarté irréelle. De façon générale, je me remets à rêver, depuis quelques semaines. Comme si quelque chose s'était réveillé en moi. Impressions fugitives déjà connues, en un autre temps. Comme si mes yeux s'ouvraient enfin sur ce que c'est que vivre. Foin de mes rationalisations, de mes dénégations, un attrait renouvelé pour la psychanalyse et la religion, mes premières amours d'adolescent lettré, mais un attrait adulte, réfléchi, décillé et pourtant passionné.
Soupir de mon âme, tendue tout entière vers l'espérance.
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