07.06.2011
Pelote
Soupirs... La belle m'a superbemeent ignoré, en dehors d'échanges purement professionnels, certes teintés d'un petit jeu de séduction de sa part, trop tentant avec la faiblesse que j'incarne tout soudain. Ah si, une fois et ce n'est pas la première, un long regard, comme voilé, qu'elle a porté sur moi sans que j'en saisisse la signification.
Je la revois demain et cela suffit à mon imbécile bonheur du jour.
00:19 | Lien permanent | Commentaires (0)
04.06.2011
La vaine inattendue
Je le vis, je rougis, je pâlis à sa vue, Un trouble s’éleva dans mon âme éperdue. (Racine, in Phèdre, I, 3, vers 273-274)
Je n'aimais pas encore, et j'aimais à aimer. (Saint Augustin, in Les Confessions, livre troisième, I, 1)
Je l'appellerais Mapie. Oui, parce que dans mon délire érotomaniaque, j'ai déjà donné un petit nom à cette jeune collègue que je ne connais que depuis une semaine. Je ne sais pas trop ce qui m'arrive. Cette fille me décontenance et me voilà à nouveau timide et maladroit, comme si les habiletés sociales acquises de haute lutte ces dernières années s'étaient tout soudain évanouies. Et puis, il y a sa présence... Un mélange de légèreté et de gravité, quelque chose comme une fragilité qui se cache, qui se drape d'orgueil, une tristesse d'enfant, aussi... Quels sont les faits ? Une semaine pour moi merveilleuse, puisqu'elle est venue me trouver à toute heure du jour pour user d'un logiciel qu ne fonctionnait pas sur son poste. Au point de me dire dès mon arrivée ce matin, comme déçue (?), que le logiciel en question fonctionnait enfin et qu'elle ne viendrait donc plus. Et encore : quelques regards par moi surpris, quelques regards échangés entre elle et moi, un contact furtif. J'avais de la peine, ce soir, lorsque l'heure a sonné. En week-end, certes. Attendre lundi pour la revoir.
Et quoi ? Ne jamais l'aborder et me tourmenter en silence, ou bien essuyer une fin de non recevoir au terme d'une tentative pathétique ? Oublier, extirper le doux supplice.
Je déteste quand je me fais croire que je tombe amoureux.
03:09 | Lien permanent | Commentaires (0)
15.05.2011
Dés-espérer (2)
Fatigué de jouer. Les relations humaines me sont comme une grande mascarade. Ou bien peut-être est-ce moi, qui sonne tellement faux que parfois la discordance me heurte au plus profond, comme cette nuit. Que faire ? "Etre soi-même" : jolie expression creuse, est-on jamais quelqu'un d'autre que soi ? Même dans le plus élaboré des mensonges, je suis moi, poursuivant telle fin et usant du mensonge comme moyen. La vie est cette agitation mensongère, pleine de fausses notes que le silence de la mort vient apaiser.
[Musique écoutée durant l'écriture de cette note : Ballade n°4 en fa mineur, Opus 52, de Chopin]
04:46 | Lien permanent | Commentaires (3)