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10.08.2012

Respirer (2)

Il me semble que l'homme doit avoir une foi, du moins en chercher une, sinon sa vie est complètement vide... Vivre et ignorer pourquoi les cigognes volent, pourquoi les enfants naissent, pourquoi il y a des étoiles dans le ciel... Il faut savoir pourquoi l'on vit, ou alors tout n'est que balivernes et foutaises. (Anton Tchékhov, in Les Trois Soeurs)

J'admire ces séducteurs qui parviennent à tout obtenir des femmes, à coups de techniques géniales. J'aimerais être comme eux. Mais je n'y arrive pas. J'y parviens un temps, puis je fous tout en l'air l'instant d'après, par fidélité à la vérité. Là, par exemple, j'ai cédé aux assauts téléphoniques de C.. S'en est suivie une longue discussion, houleuse de prime abord, plus sereine ensuite. Mais quoi qu'il en soit, je sais pertinemment, d'un point de vue stratégique, que j'ai perdu. C. est désormais confortée dans le fait que je tiens encore à elle, bref, je n'ai fait que la précipiter dans les bras de son nouveau mec (à l'heure qu'il est, d'ailleurs, le pire s'est sans doute produit, mon fameux pressentiment...). Qu'importe. Je ne peux plus vivre dans le mensonge, je suis en train d'en crever. Je ne peux plus faire semblant d'être "fort", selon l'acception de l'époque, c'est-à-dire égoïste, manipulateur, cynique. Je ne suis pas tout cela. J'ai des valeurs, une morale. Je ne peux m'empêcher de songer à la Justine de Sade, vertueuse indéfectible et pourtant malheureuse toute sa vie. Sade va plus loin, bien sûr : pour lui, c'est parce que Justine est vertueuse qu'elle se rend malheureuse. Peut-être. Mais que vaut une vie sans idéal ?

06.08.2012

Réveil

Tomber sept fois... et se redresser huit. (Proverbe japonais)

Voilà près d'une semaine que je reste quasiment cloîtré dans mon appartement, laissant le désordre s'amonceler, ne me lavant qu'occasionnellement et passant mon temps dans le virtuel (Internet, télévision). Comme si j'étais en deuil. Je guette évidemment le moindre signe de C. dans ma direction mais je tiens bon lorsqu'il se dessine, persistant dans le silence. Fuis-moi, je te suis... Et puis. Une discussion inattendue, originale, via Skype, avec une jeune américaine étudiant en France. Une personnalité riche et ouverte. C'est là que je me suis dit que C. n'avait finalement rien d'extraordinaire et qu'au lieu de m'enliser dans l'obsession amoureuse et de me rabaisser parce que ça n'a pas marché avec elle, je ferais bien mieux de continuer mon chemin et d'être moi-même dans toute ma complexité. Retrouver l'estime de soi. C. ne sait pas ce qu'elle perd et va s'en mordre les doigts de m'avoir quitté (ça commence déjà, au vu de ses messages répétés, sa petite voix implorante sur mon répondeur, rampe, ma belle).

Yallah !

03.08.2012

La levée

La fin de la pitié est toujours une explosion qui rejette les deux êtres pantelants et meurtris, chacun de son côté, là où il n'aurait jamais dû cesser d'être. (Henri de Montherlant, in Le démon du bien)

Si je ne puis émouvoir les cieux, lors je déchaînerais les enfers. (Virgile, in Enéide, 7, 312 ; traduction mienne)

Je viens de rompre toute communication avec C.. Par des moyens que je n'expliciterai pas ici, j'ai en effet eu accès à certaines de ses informations privées. J'y ai découvert la duplicité et l'opportunisme de cette fille. Elle s'est tout bonnement servie de moi le temps de reprendre pied et à présent qu'elle va mieux, elle entend seulement me conserver comme "ami" (lire confident, psy et amant de fortune). Je n'en reviens pas de m'être à nouveau fait avoir. Foutu souci d'autrui qui me conduit à accepter l'inacceptable, à croire en l'autre au-dessus de ses moyens. Mais c'est terminé. Je me suis débarrassé de C. "proprement", déployant pour l'occasion une habile manipulation. Les événements de ma vie ces dernières années font toujours écho à la même problématique, déjà soulevée maintes fois sur ce blog : je pèche par refus de mon pouvoir, par volonté d'épargner autrui... qui ne me le rend pas. Je m'accroche à cette naïveté d'enfant qui voudrait que le monde soit juste, que les gens soient bons en dépit des apparences, bref, que la réalité soit autre qu'elle n'est.

Il est grand temps de liquider ce gamin.