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09.09.2008

Prolégomènes à toute philosophie de vie future

Bilan d'étape de la révision de ma carte du monde. En vrac :

- J'obtiens déjà des résultats. Par exemple, je n'ai plus d'amis, pas de copine, aucune vie sociale. En apparence, c'est un échec. A l'examen, c'est exactement ce que je voulais et j'ai fait en sorte que cela devienne ma réalité. Charge à moi de renverser la vapeur et de changer cette réalité en ce que je veux désormais : une vie sociale riche.

- Le saut. Même ce blog constitue une sorte de piège, en ce que j'ai tendance à en faire le nouvel alibi de ma procrastination ("Une fois que j'aurais tout bien expliqué..."). Garder le cap. Ce blog est un laboratoire d'idées et le témoin de mon expérimentation sur le terrain. Il est grand temps que je me jette à l'eau. Vraiment. "Mais comment faire, mais que va-t-il arriver ?" Comment faire ? En le faisant. Que va-t-il arriver ? La fin du monde probablement. Ah non, c'est en 2012 (sottise maya).

- La réalité est au-dehors. Pas dans ma tête. C'est ça, la source de ma névrose. Cette idée complètement folle que la réalité correspond à ce qui se passe sous mon crâne. Non, la réalité est physique, concrète, diablement concrète. Et au passage, les humains ont un cerveau pour agir, intelligemment si possible, pas pour penser en vase clos et se prendre la tête.

- Suivre la bonne technique. La réussite n'arrive pas comme par magie, elle obéit à des lois, comme tout le reste dans l'univers. La volonté de bonne technique permet en outre d'éviter le double écueil de l'auto-dénigrement ("je ne suis qu'une merde") et de l'hétéronomie ("c'est la faute de..."). Si ça ne marche pas, c'est simplement que je m'y suis mal pris. Même joueur joue encore.

To be continioude...

07.09.2008

Optimisme

Sans surprise, j'ai jusque là privilégié un "réalisme" que je voulais parfait et que je trouvais d'autant plus parfait qu'il prenait la forme du cynisme. Ah, ce sentiment d'être supérieur à tous ces abrutis satisfaits quand le monde va si mal ! Tragique illusion d'avoir compris la vie alors qu'il s'agit de la prendre, comme une femme... Plus jeune, j'avais expérimenté un temps l'optimisme et d'ailleurs obtenu des résultats. Et puis, peu à peu, je me suis renfermé, j'ai perdu espoir et décidé en toute inconscience d'établir le pessimisme en métaphysique ; ainsi, pensais-je, je ne serai pas déçu. Mais c'est totalement faux ! Seul celui qui ne tente jamais sa chance sera déçu de manière certaine, de ne s'être pas battu pour son bonheur. Il n'existe pas de neutralité vis-à-vis de l'existence : ou bien vous lui dites oui, ou bien vous lui dites non. L'optimisme, c'est dire oui à la vie et s'y tenir "malgré le démenti des évènements" (Coué). Rayonner la lumière sans se préoccuper des ténèbres. Le New year's prayer de Buckley prend tout soudain une autre tonalité.

Technique

L'univers est amoral. Il récompense les bons techniciens et punit impitoyablement les maladroits, les ignorants, les médiocres. Et cela, qu'il s'agisse de changer une roue, de draguer une fille ou de faire de l'argent. Il y a cette oeuvre du marquis de Sade, Justine ou les infortunes de la vertu, qui a ouvert une brèche en moi, ne s'étant depuis lors jamais refermée : comment donc, l'on peut être vertueux et malheureux toute sa vie, frappé par l'injustice répétée du destin ? La question peut paraître naïve, mais c'est un fait que je me suis jusqu'alors attaché à être quelqu'un de "bien", un chic type, au prix du péché. Et puis. Mes principes, ma morale, ma vérité chérie : voilà que tout a été balayé. Je n'ai plus du tout l'intention de sacrifier ma vie sur l'autel de grandes et belles abstractions. Je veux prospérer. Et pour cela, j'ai besoin non pas de vertu mais de savoir-faire.