Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

19.09.2008

Proactif

En observant les gens, je me suis rendu compte que beaucoup passent leurs vies à attendre. Qu'il s'agisse du grand amour, du boulot de leurs rêves ou du "déclic" intérieur qui changera tout, ils attendent que ça vienne (notez au passage que le mythe chrétien de la parousie, ou du glorieux "retour" du Christ, joue sur ce registre). Mais rien ni personne ne viendra. Ou bien vous contrôlez votre existence ou bien vous vous laissez ballotter par les circonstances et mener par d'autres. J'ai longtemps attendu... le grand amour, la reconnaissance, le "bon moment" pour commencer à vivre et j'en passe. Mais c'est terminé. Je n'attends plus rien. Je sais désormais que si je veux quelque chose, je dois aller au charbon, que ça ne tombera pas du ciel. Provoquer les évènements. Ca ne veut bien sûr pas dire se crisper sur un objectif, meilleure des manières pour ne pas l'atteindre. Mais tout mettre en oeuvre pour le réaliser, s'en donner les moyens, prendre les mesures nécessaires, agir. C'est d'abord une question d'attitude. Ces derniers jours, j'ai bien vu le schéma de ma mauvaise humeur, comment, pour des broutilles, je me minais le moral pendant des heures et combien, pendant tout ce temps, je me complaisais dans l'inaction. A présent, j'ai résolument pris le parti inverse : j'agis d'abord, je fais ce que j'ai à faire, quand bien même je ne suis pas de très bonne humeur et ensuite seulement je prévois de me prendre la tête. Sauf qu'après l'action, le motif de la prise de tête initiale a totalement disparu, cédant la place à la fierté du travail accompli, aussi modeste soit-il et à l'élaboration de nouveaux projets, stimulée par l'élan. Et j'ai pu constaté l'impact de tout ça sur mon entourage : quelqu'un de dynamique entraîne les autres dans son sillage.

Bref : just do it et tout devient possible. (Non, non, je ne vends pas de chaussures de sport et non, non, je ne suis pas encarté à l'UMP)

17.09.2008

Chic type (2)

En fait, il n'y a rien de mal à être gentil. Au contraire. Non, le truc, c'est de savoir, dans le même temps, se faire respecter et s'affirmer. "Gentillesse n'est pas faiblesse", dit l'adage. C'est vrai, si et seulement si vous êtes capable de ne pas être gentil, justement. Petit recadrage avec la donzelle de l'autre soir m'ayant posé un lapin téléphonique. Fermeté et courtoisie, le résultat ne se fit pas attendre : présentation d'excuses par la belle et engagement à ne pas renouveler son comportement qui signait un manque profond de considération (qu'il se soit agi d'un réel empêchement ou d'un de ces tests qu'affectionne la gent féminine). Etre gentil tout le temps, ne pas défendre son intégrité (physique et psychologique) revient à se coller une jolie étiquette "Exploitez-moi" sur le dos. Et le gentil exploité s'indignera de la perfidie humaine alors qu'il est pleinement responsable de sa situation. Il y a aussi les jeux psychologiques. Souvent, en bon chic type, j'ai tendance à me poser en Sauveur avec les autres en général et les filles en particulier (et comme "par hasard", je n'attire que des gens à problèmes). Oh, je suis sincère, je veux vraiment aider. Mais sous couvert d'altruisme, c'est aussi un moyen d'entrer dans l'intimité de la personne, de tout savoir sur elle et donc, subtilement, d'instaurer une dépendance que, par un mauvais calcul, lorsqu'il s'agit d'une fille, j'entends bien convertir en amour. Et lorsque, sans surprise, l'amour n'est pas au rendez-vous, après le dépit de la Victime, je prépare (au moins dans mes fantasmes, mais je sais que je pourrais très facilement passer à l'acte...) la vengeance du Persécuteur. Arrêter de jouer du triangle dramatique (Karpman), donc et être assertif. Parce que les femmes aiment les hommes gentils, au fond. Pourvu qu'ils aient des couilles.

16.09.2008

Mauvaise foi

Hum, ce n'est pas très plaisant, mais je m'aperçois que je ne maîtrise pas mes émotions. Hier soir, par exemple, je devais avoir au téléphone une nana avec qui, peut-être, par impossible, une étincelle... Mais elle a, une fois de plus, annulé au dernier moment, pour un prétexte fallacieux. La demoiselle me teste, je le sais pertinemment, en plus ! Malgré ça, il m'a fallu deux bonnes heures pour me sortir de la mauvaise humeur qui a accompagné ma déception. Autrement dit : je me suis laissé manipuler comme un bleu. Car j'ai été complice de la manoeuvre : si, au lieu de me mettre dans tous mes états, j'avais conservé mon calme et contre-attaqué, je me serais épargné quelques tourments. Foin de cette vision romantique des émotions qui voudrait ces dernières indomptables et trouverait là quelque dimension esthétique ! La réalité, c'est bien sûr que je suis responsable de mes émotions. Accepter ce fait, ça commence par le langage : non pas "cette fille me met dans tous mes états" mais "je me mets dans tous mes états à cause de cette fille". Ce que je ressens est toujours la conséquence de quelque chose que je me fais à moi-même. Génie de Sartre d'avoir saisi ce point capital de psychologie. Extrait de L'être et le néant, qui sonne tellement juste que je le connais par coeur : "Que restera-t-il de ma tristesse, sinon que je lui donne complaisamment rendez-vous tout à l'heure, après le départ du visiteur ?".