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16.09.2008

Mauvaise foi

Hum, ce n'est pas très plaisant, mais je m'aperçois que je ne maîtrise pas mes émotions. Hier soir, par exemple, je devais avoir au téléphone une nana avec qui, peut-être, par impossible, une étincelle... Mais elle a, une fois de plus, annulé au dernier moment, pour un prétexte fallacieux. La demoiselle me teste, je le sais pertinemment, en plus ! Malgré ça, il m'a fallu deux bonnes heures pour me sortir de la mauvaise humeur qui a accompagné ma déception. Autrement dit : je me suis laissé manipuler comme un bleu. Car j'ai été complice de la manoeuvre : si, au lieu de me mettre dans tous mes états, j'avais conservé mon calme et contre-attaqué, je me serais épargné quelques tourments. Foin de cette vision romantique des émotions qui voudrait ces dernières indomptables et trouverait là quelque dimension esthétique ! La réalité, c'est bien sûr que je suis responsable de mes émotions. Accepter ce fait, ça commence par le langage : non pas "cette fille me met dans tous mes états" mais "je me mets dans tous mes états à cause de cette fille". Ce que je ressens est toujours la conséquence de quelque chose que je me fais à moi-même. Génie de Sartre d'avoir saisi ce point capital de psychologie. Extrait de L'être et le néant, qui sonne tellement juste que je le connais par coeur : "Que restera-t-il de ma tristesse, sinon que je lui donne complaisamment rendez-vous tout à l'heure, après le départ du visiteur ?".

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