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15.09.2008

Vouloir une chose

La plupart des gens (et je m'inclus dans le lot) ne savent pas ce qu'ils veulent. Vraiment, je veux dire. Ils veulent tout et son contraire, sans rien sacrifier, bien entendu ; ils refusent de choisir. Et partant, non seulement ils n'obtiennent pas grand-chose mais qui plus est, en dépit de ce qu'ils obtiennent, ils ressentent une grande frustration. Les gagnants au jeu de la vie savent ce qu'ils veulent et peuvent vous l'expliquer très clairement (sauf qu'ils ne perdent pas leur temps à bavasser mais agissent en direction de leurs objectifs). Ayant choisi, lorsqu'ils obtiennent ce pour quoi ils se sont battus, ils en jouissent pleinement. My turn. Qu'est-ce que je veux véritablement ? Prenons l'amour et la sexualité. D'un côté, je cherche la femme, comme dans le "rêve familier" de Verlaine ; de l'autre, je n'ai absolument pas envie de m'engager, étant très attiré par une vie sexuelle aventureuse, riche en expériences. Et c'est ainsi que, tiraillé entre deux désirs contradictoires, je me fige et n'obtiens, en bonne logique, strictement rien. Pour Kierkegaard, le coeur pur est celui qui ne veut qu'une seule chose. L'heure est à la catharsis.

12.09.2008

Loi d'attraction

Elle peut s'énoncer comme suit : vous attirez à vous les évènements congruents avec votre état d'esprit. Elle a été formulée diversement, par de nombreuses personnes, parfois avec un habillage ésotérique. Mais en fait, la loi d'attraction correspond tout bêtement à ce qu'on appelle en psychologie l'effet d'attente : ce que je crois va modifier d'autant ma manière de ressentir et d'agir et par suite, ce que je vais vivre. Ca ne veut bien sûr pas dire qu'il suffit de chausser des lunettes roses pour trouver le bonheur. L'optimisme est un réalisme : il ne s'agit pas de nier ce qui va mal, mais d'en neutraliser la charge négative, voire de la transformer en charge positive. Au quotidien, cela implique, surtout au début (et à plus forte raison si, comme moi, vous avez cédé au pessimisme depuis des années), un recadrage constant. Mais ça marche ! Il y a quelques jours, par exemple, je suis sorti en ville, faire quelques courses. Outre que, grâce à la musculation, que j'ai reprise sérieusement, je me tiens beaucoup plus droit et me sens fort, j'avais le bon état d'esprit, ouvert, positif. Et les résultats n'ont pas tardé : sourire d'une jolie fille et même un bref échange. Le plus extraordinaire, c'est l'absence totale de peur. Cette fille me plaisait et j'étais à l'aise. Ca n'a l'air de rien pour quelqu'un de normal, mais pour moi, c'est énorme, comme dirait Luchini.

"Tous les jours, à tous points de vue, je vais de mieux en mieux" C'est la fameuse phrase d'Emile Coué, le théoricien de l'autosuggestion, dont on s'est beaucoup moqué, qu'on réhabilite aujourd'hui. Peut-être une bonne idée pour commencer la journée.

M'enraciner

En fait, je suis tout à fait capable de me conduire rationnellement. Je me dis souvent que je possède certaines caractéristiques de ce que les psychiatres appellent les personnalités limites (le terme anglais vous parlera mieux : borderline), ou parfois, plus joliment, les "frontaliers". Je peux en effet aller très loin dans la névrose, au seuil du délire psychotique, mais je peux aussi être très sain, beaucoup plus que la moyenne des gens. Le tout est que j'arrive à me stabiliser, à m'installer durablement dans la sanité. Une analogie : j'ai toujours eu une démarche très "aérienne", comme si je flottais au-dessus du sol. Psychologiquement, cela se retrouve : jusqu'à présent, j'ai vécu beaucoup plus dans ma tête que dans la réalité. Depuis peu, j'ai la sensation de m'ancrer plus dans le sol, de me poser. Les pieds sur terre.