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28.07.2013

A vau-l'eau

Une angoisse, ce matin : qu'est-ce que je vais faire de ma vie ? Non seulement de ma vie professionnelle, mais de ma vie tout court. La question du sens ne s'évacue pas si facilement... De vieux et prétendus désamours refont surface : la psychanalyse, Dieu. Au-dehors, de lointains et sourds grondements d'orage. Au-dedans, la dévastation après la tempête, énième folie nocturne. Je ne vois pas d'issue. En parler... à qui ? Mes parents ? Ils me soutiennent déjà tout ce qu'ils peuvent, avec une foi que je n'aurais probablement pas si j'étais à leur place. Mes amis ? Je crains de ne plus en avoir. Une amie que je croyais chère ne comprend pas mon mal et semble par ailleurs estimer que notre amitié peut reprendre là où elle l'avait laissée il y a des mois avant de partir à l'aventure, comme si de rien n'était... Un brin de rancune de ma part, sans doute, mais aussi et surtout le fait que j'ai changé, entre-temps : je ne suis définitivement plus celui qu'elle a connu. Il me reste ce blog, faible lumière dans ma nuit, poignée de mots maladroits jetée à la face du monde. Qui s'en contrefout.

Tiens, il pleut, maintenant.

23.07.2013

Le 'sens' de la vie

Ca fait des années que je bute sur cette question : quel est le sens de la vie ? Non seulement de ma petite vie, mais aussi de la vie en général, pourquoi tout ça ? Et bien sûr, après avoir fait le tour des grands montages philosophiques et religieux, je n'ai toujours aucune réponse. Peut-être s'agit-il d'une question mal posée : en partant du principe que la vie a un sens, je me condamne à devoir le découvrir. Et si la vie n'avait pas de sens ? Peut-être que tout ça est une grande farce. Ca ne veut pas dire que rien n'a d'importance. Je préfère vivre que mourir, jouir d'une bonne santé que souffrir de maladie, être aimé que détesté. Considérer la question à partir de mon niveau, le niveau humain. La vie n'a probablement pas de sens général, mais rien ne m'empêche, moi, modeste hominidé, de lui en conférer un, voire plusieurs, selon mon humeur et la vitesse du vent, sans trop me prendre au sérieux. Mieux encore : en lieu et place d'un raisonnement en termes de sens, toujours en danger de basculement vers le totalitaire, opter pour le raisonnement en termes d'objectifs, de projets, ancrés dans l'empirique, le circonstanciel, toujours révisable. Bref, redescendre et rester en bas.

Les pieds sur terre.

07:25 Publié dans Démontage | Lien permanent | Commentaires (2)

19.07.2013

Les briques (2)

Deux événements qui me confortent dans l'idée que j'ai grand intérêt à défaire les briques qui me constituent. Le plus actuel, d'abord : je me suis fait avoir par la délicate. Nous avions rendez-vous, ce soir et pour la troisième fois (!), la belle a annulé, en ajoutant qu'elle ne se sentait pas prête à commencer quelque chose et préférait en rester là, m'assurant néanmoins qu'elle allait certainement le regretter parce que j'en valais le coup. Bref, le classique et éculé "c'est pas toi, c'est moi". C'était tellement prévisible que je ne suis même pas déçu, ou en colère, rien. Je trouve ça presque drôle, en fait : comme si la réalité s'était pointée avec un gros panneau portant la mention "c'est pas comme ça que ça marche, quand vas-tu piger, bordel ?!". Et puis, l'autre soir, en zappant, je suis tombé sur un bout d'émission présentant un séminaire de séduction. Surprise de découvrir que l'assistance était composée de jeunes hommes que, même si "la beauté est dans l'oeil de celui qui regarde", l'on pouvait aisément qualifier de "beaux gosses" : ces mâles bien pourvus n'en semblaient pas moins confrontés au même désarroi que mézigue dans leurs expériences de la gent féminine. 

Qu'est-ce que je retiens de tout ça ? Que dans un contexte de séduction, il convient de respecter scrupuleusement quelques interdits : ne jamais croire un traître mot sorti de la bouche d'une femme, la juger uniquement sur ses actes ; ne jamais tomber dans le piège de la compréhension, toute gentillesse valant faiblesse aux yeux d'une femme ; ne jamais surestimer la valeur d'une femme et le lui laisser entendre : le prix, ce n'est pas elle, c'est moi. 

Plutôt que d'examiner mes remparts névrotiques en catimini, je vais le faire ici, dans une rubrique intitulée "Démontage", terme que je préfère largement au grandiloquent "Déconstruction", cher aux philosophes professionnels. Que les personnes friandes d'autofiction se rassurent : le journal de mes péripéties continuera en parallèle de ce nouveau chantier.