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19.08.2012

Quiesce

Bon, je commence enfin à sortir la tête de l'eau après ma rupture avec C.. Il faut que je la laisse aller. Ca ne veut pas dire oublier ce qui a été, mais l'intégrer comme un élément de mon passé. Ne pas tomber non plus dans le piège de la comparaison avec son nouveau mec : il n'a rien de plus ou de moins que moi, il est simplement différent et correspond sans doute mieux aux attentes de C., ici et maintenant. Garder le positif : une histoire magique, beaucoup de plaisir sexuel, un adieu romanesque. Mais songer aussi à ce qui n'allait pas : des façons de vivre aux antipodes. Son côté critique, jamais satisfait, aussi. Son égocentrisme souffrant. Sa confusion mentale : C. ne savait pas ce qu'elle voulait. Son manque d'ambition. Nous avons vécu ce que nous avions à vivre et nous nous sommes quittés de la plus belle des manières. Accepter la fin de la fusion. Fusion d'ailleurs hypothétique, à bien y songer. Illusion amoureuse, magnifique... et dangereuse.

Arrêter là et tourner la page, l'esprit libre. Soupir de l'après-guerre.

10.08.2012

Respirer (2)

Il me semble que l'homme doit avoir une foi, du moins en chercher une, sinon sa vie est complètement vide... Vivre et ignorer pourquoi les cigognes volent, pourquoi les enfants naissent, pourquoi il y a des étoiles dans le ciel... Il faut savoir pourquoi l'on vit, ou alors tout n'est que balivernes et foutaises. (Anton Tchékhov, in Les Trois Soeurs)

J'admire ces séducteurs qui parviennent à tout obtenir des femmes, à coups de techniques géniales. J'aimerais être comme eux. Mais je n'y arrive pas. J'y parviens un temps, puis je fous tout en l'air l'instant d'après, par fidélité à la vérité. Là, par exemple, j'ai cédé aux assauts téléphoniques de C.. S'en est suivie une longue discussion, houleuse de prime abord, plus sereine ensuite. Mais quoi qu'il en soit, je sais pertinemment, d'un point de vue stratégique, que j'ai perdu. C. est désormais confortée dans le fait que je tiens encore à elle, bref, je n'ai fait que la précipiter dans les bras de son nouveau mec (à l'heure qu'il est, d'ailleurs, le pire s'est sans doute produit, mon fameux pressentiment...). Qu'importe. Je ne peux plus vivre dans le mensonge, je suis en train d'en crever. Je ne peux plus faire semblant d'être "fort", selon l'acception de l'époque, c'est-à-dire égoïste, manipulateur, cynique. Je ne suis pas tout cela. J'ai des valeurs, une morale. Je ne peux m'empêcher de songer à la Justine de Sade, vertueuse indéfectible et pourtant malheureuse toute sa vie. Sade va plus loin, bien sûr : pour lui, c'est parce que Justine est vertueuse qu'elle se rend malheureuse. Peut-être. Mais que vaut une vie sans idéal ?

06.08.2012

Réveil

Tomber sept fois... et se redresser huit. (Proverbe japonais)

Voilà près d'une semaine que je reste quasiment cloîtré dans mon appartement, laissant le désordre s'amonceler, ne me lavant qu'occasionnellement et passant mon temps dans le virtuel (Internet, télévision). Comme si j'étais en deuil. Je guette évidemment le moindre signe de C. dans ma direction mais je tiens bon lorsqu'il se dessine, persistant dans le silence. Fuis-moi, je te suis... Et puis. Une discussion inattendue, originale, via Skype, avec une jeune américaine étudiant en France. Une personnalité riche et ouverte. C'est là que je me suis dit que C. n'avait finalement rien d'extraordinaire et qu'au lieu de m'enliser dans l'obsession amoureuse et de me rabaisser parce que ça n'a pas marché avec elle, je ferais bien mieux de continuer mon chemin et d'être moi-même dans toute ma complexité. Retrouver l'estime de soi. C. ne sait pas ce qu'elle perd et va s'en mordre les doigts de m'avoir quitté (ça commence déjà, au vu de ses messages répétés, sa petite voix implorante sur mon répondeur, rampe, ma belle).

Yallah !