Le salaud amoureux (3)

Une dispute avec C. au téléphone, l'autre soir. Pour une connerie, mais l'enjeu était ailleurs : elle n'arrête pas de dire des choses comme "on ne se promet rien" et "je ne veux rien de sérieux", tandis que tout son comportement témoigne du contraire, je me suis agacé de cette contradiction. Depuis, nouvelle soirée magique avec elle, je crois que je n'ai jamais pris autant de plaisir à faire l'amour à une femme... Avec elle, je me sens plus homme que jamais et j'assure sans difficulté ; elle se dit comblée, pourvu que ça dure. Il n'empêche que cette histoire d'engagement me travaille et que la dispute a laissé des traces, réveillant en moi le mode "salaud", me rappelant que C. n'est au fond qu'une pute comme les autres et que je ferais bien de ne pas tomber dans ses filets, comprenez d'abdiquer et de me livrer corps et âme à cet amour pour elle que je pressens. Bilan : les vieux démons ressurgissent et j'ai envie de repartir en chasse et de me sauter une autre nana, pour le dire vulgairement.

Elle a dit que je pouvais, après tout.

Premières fois

Semaine riche en événements, presque trop. L'histoire avec C. a continué. Hier soir, nouvelle soirée magique, avec un ressenti partagé encore plus fort que les fois précédentes. Nous avons fait l'amour, maladroitement, comme deux adolescents, mais c'était si bon... C. a eu la même impression que moi : "comme une nouvelle première fois". Je ne sais que faire ni que penser. Je la revois peut-être (sûrement ? il le faut...) ce soir. Et demain, au boulot. Faire comme si de rien n'était, jouer la comédie de l'indifférence alors qu'au-dedans brûle le feu de la passion. Enfer.

Et puis. Une soirée entre amis, vendredi. De la cocaïne amenée spécialement pour l'occasion. Petit cercle de confiance et bonne ambiance : je me suis fait trois rails. Une expérience intéressante.

Je crois que je suis capable de tout.

Deux naufragés (2)

Je ne sais pas par où commencer. En l'espace de 48h, mon univers a basculé. J'ai revu C. mardi soir, chez elle cette fois. Les mots manquent pour traduire l'atmosphère de cette soirée. C'était tout simplement magique : nous avons parlé, nous avons ri, nous avons bu, nous avons fumé, nous avons dansé. Je me sentais si bien avec elle... Quasi nuit blanche ce soir-là, alors que nous traivaillions pourtant tous deux très tôt le lendemain. Mais quelle nuit... Peu après mon départ, C. m'a envoyé un message, me disant qu'elle ne voulait pas que je parte... Sentiment d'inachevé.

Le lendemain, journée flottante au boulot, nos regards qui se croisent, timidement. Je devais ensuite passer la soirée chez mes parents. Ce que j'ai fait... jusqu'à ce que je reçoive un message de C., me demandant si je voulais passer... Je suis passé.

Et tout a changé.