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27.12.2009

Signes

J'éprouve quelque agréable étrangeté à écrire en me sentant aussi fébrile. Je précise qu'il ne s'agit pas là d'une métaphore pour illustrer l'un de mes emballements émotifs, mais bien de la fièvre réelle accompagnant la maladie, que je qualifierais plus familièrement, en l'occurrence, de putain de bonne crève. Malade comme un chien, donc : et dire qu'il n'y a que dans ce triste état que je lâche prise, que je vis sans défenses, tout simplement parce que je n'ai alors plus la force de revêtir mon armure habituelle. Le plus bizarre dans l'affaire étant que cela fait des années que je n'ai pas été malade comme ça et que je n'ai pas connu cet état singulier de faiblesse que je reconnaîtrais entre mille. Une hypothèse de travail : et si cet état constituait un signe, comme un appel de la "sagesse inconsciente" de mon organisme à rééquilibrer mon existence en "laissant venir" la vie, en la laissant me traverser de part en part ? Par ailleurs, drôle de lien qui se tisse avec E. : comme un appel, là aussi, à embrasser pleinement, sans plus de réserves, l'amour profond, vivant, qui se révèle entre nous.

Ouvert à l'ouverture.

24.12.2009

D'un mirage

Moi et mes fantaisies romantiques. Croisé L. sur MSN, l'autre soir : quelques mots échangés, comme si de rien n'était. Depuis, le silence. Dans ce silence, hurle mon ridicule. Car enfin, objectivement, cette fille n'est pas pour moi et n'est visiblement pas intéressée. Tout au plus joue-t-elle au chat et à la souris, trop heureuse de pouvoir faire ses armes sur un trentenaire immature. A l'avers du miroir, E.. Notre relation qui se construit chaque jour davantage et un sentiment qui émerge peu à peu en moi, certes difficilement, mais de manière palpable, pour moi comme pour elle. Deux amours : l'un, réel, l'autre imaginaire. Le premier, qui touche, le second qui n'effleure que le temps d'un mirage.

Désormais évanoui.

15.12.2009

La Maison Dieu

Quelque chose de l'ordre d'un assagissement, doublé d'une tendresse croissante pour E., signait il y a quelques jours encore nos huit mois de relation. Trois petits mots viennent de réduire à néant cet édifice patiemment constitué, trois petits mots de L., qu'elle m'a brutalement adressés par SMS, hier au soir : "Tu me manques". Cri de déchirement dans le silence. Pourquoi maintenant ?! Au moment même où j'avais réussi à l'éconduire en esprit, après une rude bataille. Tout cela n'a servi strictement à rien. Trois petits mots et je suis dévasté. Troits petits mots et E. me semble déjà lointaine, évanouie, avec tout son amour. Trois petits mots et j'éprouve derechef la brûlure d'une crainte trop connue, de cette fièvre imbécile dont je me délecte pourtant : L. si fière, si froide, qui me dévoile tout soudain sa fragilité ? Lui manqué-je à ce point ? N'y a-t-il pas une autre manière de comprendre ce message, une manière moins désespérée, pour moi comme pour elle ? Je lui ai répondu, par un MMS qu'elle recevra dans la matinée. Tu me manques aussi, L.. Eperdument, comme le titre de cette chanson de Desseine que j'ai découverte grâce à toi... et écoutée en boucle cette nuit.

Trois petits mots et me voilà à nouveau intronisé salaud malgré moi. Joyeux anniversaire.