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27.12.2009

Signes

J'éprouve quelque agréable étrangeté à écrire en me sentant aussi fébrile. Je précise qu'il ne s'agit pas là d'une métaphore pour illustrer l'un de mes emballements émotifs, mais bien de la fièvre réelle accompagnant la maladie, que je qualifierais plus familièrement, en l'occurrence, de putain de bonne crève. Malade comme un chien, donc : et dire qu'il n'y a que dans ce triste état que je lâche prise, que je vis sans défenses, tout simplement parce que je n'ai alors plus la force de revêtir mon armure habituelle. Le plus bizarre dans l'affaire étant que cela fait des années que je n'ai pas été malade comme ça et que je n'ai pas connu cet état singulier de faiblesse que je reconnaîtrais entre mille. Une hypothèse de travail : et si cet état constituait un signe, comme un appel de la "sagesse inconsciente" de mon organisme à rééquilibrer mon existence en "laissant venir" la vie, en la laissant me traverser de part en part ? Par ailleurs, drôle de lien qui se tisse avec E. : comme un appel, là aussi, à embrasser pleinement, sans plus de réserves, l'amour profond, vivant, qui se révèle entre nous.

Ouvert à l'ouverture.

Commentaires

Parfois, ça fait drolement du bien d etre malade! on lache prise, on regresse presque, on laisse ,ou on est obligé de laisser la place à la priorité de notre corps .En ce sens il faut suivre l exemple animal , quand il est mal , il va dans un coin et attend ,immobile .
Nous autres ,humains , on force tjrs la machine, par notre intellect mais on fait fausse route .J avais lu un bouquin de Jacques Crèvecoeur qui va dans ce sens .Il est souvent critiqué car extrème mais sur le fond, je crois qu il a raison .On ne s ecoute pas ou peu ( d ou nos problèmes ).

Écrit par : Gladis | 30.12.2009

@Gladis

>> Je dois être plutôt sain sur ce point puisque lorsque je suis malade – ce qui, pour le coup, ne m'était pas arrivé depuis fort longtemps –, je réagis exactement comme un animal blessé : je m'isole et je ne bouge plus. Et j'ai plutôt tendance à laisser monter la fièvre, quitte à éprouver la douleur et la fatigue associées, afin de me débarrasser de la saloperie virale qui s'en prend à mon organisme. Jusque là, ça m'a plutôt bien réussi (bon évidemment, je ne dirais peut-être plus ça lorsque je souffrirais d'une endocardite par défaut de soins). Quant à Jean-Jacques Crèvecoeur, je ne suis pas compétent pour juger de la pertinence de ses idées, mais je me méfie des amateurs de théories simplistes (ici, tout est psychosomatique). J'ai peur que les maladies se révèlent un poil plus compliquées qu'une simple histoire de trauma psychologique.

Écrit par : Sadamiel | 31.12.2009

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