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03.11.2009

Le pressentiment

Nouvelle "crise" de E., pour un motif ridicule. Cette fille m'épuise et se range désormais dans la catégorie "vampires psychiques". Double mouvement intérieur face à son amour sincère et par là naïf : je suis flatté, touché, coupable, aussi, puisqu'elle aime un mensonge, une vapeur... Et je suis empli de mépris de cet avilissement dont elle témoigne chaque jour davantage afin d'obtenir quelques miettes d'affection de ma part, avilissement qui pourrait bien exciter jusqu'à ma cruauté si je ne me retenais pas, si je ne me savais pas non plus si fragile de mon côté. Et au-delà. Je n'en peux plus de mes barrières, de mon existence "raisonnable", de ma petite vie, j'étouffe : qui entend ce hurlement silencieux ? Dieu, peut-être. Je me fais l'effet de Job criant son désespoir à l'Eternel. Retour d'une sensation archaïque : je suis chrétien. Reste à savoir quoi faire de cette "révélation". En attendant, écouter, terrassé, le troisième mouvement de la "Sonate au clair de Lune" de Beethoven, interprété par ce diable de Rubinstein.