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04.08.2013

Semences

Que nous exigions toujours ce qu'il y a de plus élevé, de plus approfondi, de plus fondamental, de plus exceptionnel, là où il n'y a tout de même rien d'autre à constater que les choses les plus basses et les plus superficielles et les plus ordinaires, rend effectivement malade. Cela ne fait pas avancer l'être humain, cela le tue. Nous voyons la décadence là où nous attendons le progrès, nous voyons le désespoir là où nous avons espoir, c'est là notre faute, notre malheur. Nous exigeons toujours tout là où, naturellement, il n'y a que peu à exiger, cela nous déprime. Nous voulons voir l'être humain au pinacle et il échoue déjà dans les bas-fonds, en fait nous voulons tout atteindre et, en fait, nous n'atteignons rien. (Thomas Bernhard, in Béton)

J'en ai assez de faire l'anguille, pour échapper à quoi, au fond ? On n'échappe pas à soi-même et dans la vaine tentative pour y parvenir, c'est finalement la vie qui échappe. J'ai donc décidé de me lancer dans trois grandes entreprises :

- Faire une psychanalyse. Une vraie, cette fois, en lieu et place de ce simulacre en forme de dérobade auquel j'ai sacrifié pendant un an il y a plus d'une décennie. Je ne peux plus ignorer mon inconscient et son torrent pulsionnel. Le divan me semble le seul lieu où ma folie puisse être sinon guérie, à tout le moins entendue. Peut-être cela débloquera-t-il mon écriture : tous ces livres que je pressens en moi mais qui ne veulent pas sortir... Et au-delà, si d'aventure ma cure prend ce chemin, pourquoi pas devenir psychanalyste, désir longtemps honni, mais qui ne me quitte pas depuis mes quinze ans.

- Apprendre le piano. Voilà des années que j'en rêve, comme un inaccessible, alors que c'est tout à fait à ma portée (si j'ose dire). Dont acte.

- Apprendre le karaté. J'ai tâté de nombreux arts martiaux "durs", mais je n'ai pas eu la patience d'acquérir la maîtrise d'un seul. En outre, le karaté complètera avantageusement la culture physique que j'ai entamée depuis peu.

Le tout devrait canaliser ce "bouillonnement intérieur" qui se délite pour l'heure en agitation stérile.

Commentaires

j'espère que vos differentes entreprises portent leurs fruits!:)

Écrit par : gladis | 11.08.2013

:) A vrai dire, j'ai renoncé à reprendre une analyse. J'en ai déjà fait une "tranche", comme on dit dans le jargon, il y a plus de dix ans et si j'ai trouvé l'expérience intéressante, concrètement ça ne m'a pas aidé à résoudre mes problèmes d'alors, d'où ma levée du divan. Aujourd'hui, j'estime que la cure est trop longue, trop coûteuse, pour des résultats bien incertains et en tout cas pas meilleurs que d'autres méthodes. Et puis je crois avoir déjà suffisamment la fibre introspective pour ne pas l'accentuer davantage ! Non, je crois qu'il me faut de l'action et une construction psychologique, même si l'édifice se révèle un peu bancal.

Et vous, ça va ?

Écrit par : Sadamiel | 12.08.2013

ça va, je survie parmi la cohorte de touristes. Je bouquine sous le figuier: un des plaisirs de l'été, Alberto Moravia, son livre l'ennui. J'aime bien les auteurs italiens et puis je ne sais plus quoi lire de récent.
J'espère que vous trouverez votre voie.
mieux qu'une psychanalyse, je crois c'est de trouver un interlocuteur. Je le remarque pour moi, si j'ai cet interlocuteur, j'arrive à parler de moi et je denoue seule des noeuds complexes, des blessures intérieures. mais j'ai peur à chaque fois qu'il y ai une part de dramaturgie, de mise en scene, de vision deformée dés qu'on met des mots.

Écrit par : Gladis | 12.08.2013

Ah, je vous envie, rien de tel qu'un bouquin à l'ombre des arbres bruissant l'été !

Sinon, vous voyez juste, je manque cruellement de quelqu'un à qui parler. Mais je n'ai pour l'heure hélas pas trouvé la perle rare. Je compose un personnage pour chacun, en tenant tout le monde à distance. Enfin, beaucoup moins à présent. C'est peut-être ça l'enjeu : avoir "le courage d'être soi", comme l'écrit Salomé.

Écrit par : Sadamiel | 13.08.2013

c'est l'été aussi dans le pays des volcans. je crois que les arbres n'y manque pas et vous trouverez surement un bon livre.
Ne vous privez pas de ce plaisir simple mais vraiment merveilleux. il fait parti de mes rituels que j'adore et qui me dise que l'été c'est agreable, qu'il y a des cadeaux comme cà qu'il ne faut pas laisser filer.

Moi, je ne sais pas pour la comunication,

j'aime bien, mais quand ça devient intime, c'est à dire quand je me livre, j'ai un sentiment d'impudeur, et aussi je me demande si je suis dans le vrai, l'authentique, si je ne force pas le vrai, si je ne joue pas une scene.

Écrit par : gladis | 13.08.2013

Oui, il y a aussi des arbres et de la chaleur par chez moi. ;) Mais mieux que les livres, qui ne me quittent jamais, j'ai une prédilection pour les marches en montagne : la fatigue qui s'en suit m'apaise, pour quelques heures.

Sur la communication, je comprends tout à fait ce que vous voulez dire, je l'ai toujours ressenti, même avec mes proches. C'est d'ailleurs ce qui a motivé, entre autres choses, l'arrêt de mon analyse : cette impression d'inadéquation entre mes mots et mes maux, ce sentiment d'imposture, aussi, de surjouer mes petites misères.

Écrit par : Sadamiel | 13.08.2013

Vous vous promenez ou? je connais un peu la region. Qaund j'habitais la bas, j'allais dans le parc des volcans, le Puy de Dome, et aussi le livradois fore qui est ma region d'origine. Pierre sur Haute, les Pradeaux et tous les villages alentours. C'est vraiment beau en été.
J'aime beaucouples forets de la bas, le climat, le vert.
Ici, au bord de maditerranée, c'est blanc et bleu , trés sec, tres ensoleillé.
Moi aussi ,je sans que les mots sont menteurs. Il y a peu etre l'ecriture qui permet de mettre cette distance necessaire. Le journal aussi car de petites touches ne petites touches on arrive au plus pres de la realité qui est plein de nuance. pour ma part, il me faut toujours une distance qui me permet d'etre plus authentique et qui me protège aussi, car j'assume mal , tres mal les emotions elles me semblent exagérées.
on peut etre son propre ennemi.

Écrit par : gladis | 14.08.2013

Je me promène souvent dans le coin où Raël a fait sa rencontre du troisième type. ;) Et je me réjouis à l'idée de tous les endroits que je n'ai pas encore explorés ! Pour ma part, j'aime beaucoup les cascades inattendues et les ruisseaux qui courent, cachés au milieu des arbres. Les burons, aussi, signes d'une vie d'homme là où la nature semble avoir repris ses droits...

Sinon, c'est amusant comme votre ressenti fait écho au mien. Même sur ce blog où je parle de moi, précisément sur le mode de la distance, je me fais bien souvent l'effet d'un Rousseau rédigeant ses Confessions : complaisant avec moi-même, dramaturge de mon existence.

Écrit par : Sadamiel | 15.08.2013

je m'excuse , sur mon précédent message, j'ai fait plein de fautes!
jeu de piste:
les indices que vous donnez,me font penser à une ville ( Rael, buron)!
Le chef lieu de l'endroit a t'il un nom qui commence par A et fini par T?
si c'etait le cas, ce serait extraordinaire!

Écrit par : gladis | 16.08.2013

Aucune importance pour les fautes, essentiellement de frappe, d'ailleurs !

Vous touchez juste quant au chef-lieu de l'endroit où je me balade souvent, même si je m'intéresse plus aux puys qu'au lac, en particulier, à des puys jumeaux...

En quoi est-ce extraordinaire ?

Écrit par : Sadamiel | 16.08.2013

parce que ma region d'origine est ce chef lieu.
Je me dis que le monde est petit; nous avons decouvert nos blogs par hasard.

Cet endroit est reculé , sauvage. le chef lieu est dans une vallée à quatre vingt km de toutes grandes villes. Il y a une mentalité particulière. les autochtones sont des gens mefiants vis à vis des etrangers mais sont honnètes et travailleurs. Disons que j'ai un peu leur caractères, les paysages de cette contrée sont inscrits dans ma mémoire, dans mon sang et j'y vais une fois par an environ. Je reve d'une maison à la campagne la bas, un endroit pour me reposer (j'en ai besoin en ce moment, j'ai besoin d'une cure de calme, de silence et de verdure). C'est une sorte d'endroit mythique pour moi. Le pays de Gaspard des Montagnes. J'adore.

Écrit par : gladis | 16.08.2013

En effet, le monde est vraiment petit !

Eh bien, si un jour vous l'avez, votre maison, faites-moi signe et nous referons le monde autour d'un bon repas, suivi d'une balade digestive en nature. :)

Écrit par : Sadamiel | 17.08.2013

avec plaisir!:)

Écrit par : gladis | 17.08.2013

Les commentaires sont fermés.