Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

30.06.2013

Poule mouillée

La plupart du temps, je me sens coincé. Même seul, je ne parviens pas à me lâcher. Comme si un juge impitoyable scrutait le moindre de mes mouvements, pis, pouvait lire mes pensées et notait tout à ma charge. Je vis dans ma tête, déconnecté de mes besoins. D'ailleurs, intellectuellement, j'ai édifié tout un système de justifications pour me convaincre que non, je n'avais aucun besoin, en particulier d'ordre affectif. La vérité, c'est évidemment que je crève de mon besoin d'amour. Couplez ça avec une peur du rejet d'autrui et vous aurez une bonne idée de mon personnage : le mec effacé, incapable de dire non même lorsque c'est contre son intérêt et fuyant le conflit comme la peste. L'avantage, si je puis dire, de cette construction psychologique (car c'en est une), c'est que je suis devenu quasi télépathe : j'ai développé une capacité d'empathie hors du commun. Malheureusement, je ne me sers de ce talent que pour me protéger. C'est cela que les autres apprécient chez moi : je semble deviner leurs désirs et je m'y dévoue. C'est ainsi que je m'entoure encore et toujours du même type de personnes, celles que le bon docteur LaVey appelle les vampires psychiques : des êtres qui se servent des autres à leurs propres fins, au prétexte d'un handicap réel ou imaginaire. Mais j'en ai assez de me faire sucer le sang, assez d'avoir peur de mon ombre, assez de me sentir de trop en permanence, assez de vivre en illégitime. Je n'arriverais à rien si je ne me débarrasse pas du trouillard en moi.

Souvenir du mot d'une vieille amie : partout où sont posés mes pieds, je suis à ma place.

Commentaires

il y a un truc que j'ai remarqué, c'est qu'etre gentil, ça n'apporte pas le résultat escompté. Je dis ça, mais je me fais avoir quand meme pas plus tard qu'hier. J'agis contre mon intéret.
J'ai fais un choix, suite à un evenement qui a eu lieu il y a deux jours, qui est contre mon intéret.
L'évolution dans mon attitude, c'est que j'en ai conscience. J'agis pour proteger quelqu'un qui, je sais si le vent tourne ne me couvrira pas. car etre gentil ne rapporte pas
En meme temps, je suis dans une situation trés délicate. J'agis aussi pour eviter le conflit.
La vie, ce n'est pas facile. je ne sais pas pourquoi on choisi telle ou telle option. La peur du conflit entre en jeu. Du coup, des fois pour ne pas me retrouver dans des situations compromettantes je fais le choix d'etre seule.
Je crois aussi qu'il faut etre tolerant avec soi meme.

Écrit par : gladis | 30.06.2013

j'ajoute que cela me fais penser à la notion de courage.
Le courage , je peux en avoir, beaucoup, du courage pour les autres, du courage sacrificiel. Avoir le courage pour moi meme , j'en ai peu.
J'aurais du avoir le courage , pour moi meme , de trancher, y compris si ça fait des dégats pour l'autre. Je ne le fais pas. Je n'ai pas le courage pour moi.

Écrit par : gladis | 30.06.2013

"""""Je n'ai pas le courage pour moi."""""

>> Je crois que c'est une question de seuil. Il y a un moment où le courage – je dirais plutôt la rage, me concernant – vient tout seul, où trop c'est trop, où l'on se dit qu'il n'y a pas de raison qu'on n'ait pas droit à sa part du gâteau. J'en suis là. Ce n'est pas facile, après des années passées avec un écriteau "exploitez-moi" accroché dans le dos. Mais je tiens bon.

Écrit par : Sadamiel | 01.07.2013

Les commentaires sont fermés.