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28.05.2013

La direction

Mais nous avons tous les jours sous les yeux l'exemple de l'univers, où une infinité d'actions mécaniques indépendantes concourent pour constituer un ordre qui, à travers les variations, reste fixe. Aussi aimons-nous la beauté du monde, parce que nous sentons derrière elle la présence de quelque chose d'analogue à la sagesse que nous voudrions posséder pour assouvir notre désir du bien. (Simone Weil, in L'enracinement)

Etrangeté de l'écriture. Avant de rédiger une note, je "tourne autour" pendant quelques jours. Parfois, même, j'en esquisse quelques traits, avant de tout effacer : ce n'est pas ça. Et puis, tout soudain, les mots viennent naturellement, j'y suis. J'en viens à mon sujet. J'ai déjà parlé par ici de la pédagogie de Dieu. C'est une idée un peu folle, en vérité. Et pourtant. J'ai cette sensation persistante d'être un nouveau-né faisant ses premiers pas dans l'existence et chutant régulièrement dans le fossé. Mais, à chaque fois, une main invisible me remet sur le chemin, avec une douceur infinie. Le pessimisme philosophique a ceci de séduisant qu'il donne à ses adeptes l'illusion d'être Dieu, quelque part, en tant qu'il confère une hauteur de vue rendant le dérisoire de nos vies, leur tragique, aussi. Mais une telle position ne me satisfait pas. J'ai besoin d'espérer et mieux, je sens de toute mon âme un appel vers cet ineffable espoir. Dès que je m'ouvre à cet espoir, tout semble s'ordonner en moi ; chaque chose à sa place et la paix, enfin, mais une paix vivante, une paix qui se renouvelle.

Allumée, mon âme, au feu de la foi.

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