10.04.2013
On oublie vite
Après mon cri de l'autre soir, je me suis couché, épuisé nerveusement. Et j'ai alors exprimé une sorte de Kyrie eleison, avec la sincérité d'un homme à bout. Le soir même, je recevais l'appel d'une amie. Bilan : deux heures au téléphone pendant lesquelles l'amie en question m'a parlé de C., me fournissant des éléments d'information comme en réponse à ma supplique. Hier, soirée chez cette amie, qui s'est terminée ce matin. Retour sur C., avec un point de vue inédit. Le résultat – j'ignore par quel miracle –, c'est que je me sens enfin allégé du poids de ce fardeau sentimental qui m'encombrait encore il y a moins de vingt-quatre heures. Cette amie n'a pas fait dans la dentelle et ne m'a pas dit que des choses plaisantes à entendre et pourtant, c'est fini, le dossier C. est classé. Je n'arrive pas à analyser ce qui s'est passé, mais je n'en ai aucune envie : la paix de l'esprit vaut bien quelque incompréhension.
Je retiens tout de même de cet épisode que ma demande a été satisfaite avec une rapidité et une efficacité tout à fait surprenantes. L'hypothèse de l'heureux hasard me paraît très improbable : cette amie prenait certes de mes nouvelles régulièrement, mais pour le coup, c'était à mon tour de l'appeler. Et elle aurait très bien pu ne me faire aucune révélation sur C., dans la mesure où elle continue à la fréquenter. Elle-même m'a expliqué qu'en dépit de sa loyauté envers C., elle se sentait le devoir d'être également honnête envers moi, afin que je tourne la page. Ce qu'elle m'a dit a confirmé au passage la prédiction d'une jeune femme se disant clairvoyante et croisée au détour d'une soirée il y a plus d'un mois...
Peut-être que ce qu'on appelle coïncidences n'est que le fruit de pensées dont on oublie vite qu'on les a formulées. Peut-être que l'univers est organisé à un degré qu'on n'imagine pas et qu'on percevrait bien mieux si on agissait autrement qu'en myope rivé sur les événéments.
16:54 | Lien permanent | Commentaires (1)
Commentaires
c'est quand que vous réécrivez? :)
Écrit par : gladis | 11.05.2013
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