30.06.2011
Le geste
Je ne sais pas ce qui m'a pris. Quelque chose de très naturel, d'instinctif. Et de tout à fait déplacé. Marchant juste derrière Mapie et comme pour appuyer ce dont je l'entretenais (il s'agissait de la rassurer), je crois pouvoir affirmer que je lui ai mis la main aux fesses, heureusement par l'intermédiaire d'une feuille de papier pliée en deux. La belle n'a rien dit, probablement parce qu'elle n'a rien senti.
J'espère.
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28.06.2011
Kamikaze
J'écrivais il y a peu : "Et quoi ? Ne jamais l'aborder et me tourmenter en silence, ou bien essuyer une fin de non recevoir au terme d'une tentative pathétique ?". C'est donc la seconde option que j'ai choisie : je viens d'envoyer un mail certes prudent mais sans guère d'équivoque à Mapie. La belle n'a pas encore répondu, elle dort probablement, commençant tôt le travail demain. Mais j'entrevois déjà sa réponse, s'il en est une : qu'elle m'apprécie dans le cadre professionnel, mais qu'elle a un mec, qu'elle l'aime, qu'elle vit avec, toutes choses que je sais déjà, d'ailleurs, mais dont, par quelque incurable folie, j'ai fait fi au moment de cliquer sur le bouton "envoyer" de ma boîte aux lettres électronique.
Je me demande si je n'aurais pas quelque obscur penchant masochiste.
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27.06.2011
Tigresses
Une scène improbable au boulot, il y a deux jours. Il me faut d'abord expliquer que Mapie entretient une attitude plus qu'équivoque avec moi, ne manquant pas une occasion de venir à mon bureau, sans plus d'excuse logistique désormais. Et j'aime sa présence, son "être-là", même lorsque nous n'échangeons aucune parole. Bref. Alors que Mapie était à mon bureau, voilà tout soudain qu'une de mes subordonnées demande à me voir instamment et déloge Mapie sans ménagement, avec la hargne d'une femelle jalouse. Mapie a battu en retraite sans rien dire. Lorsque j'ai eu fini avec ma collègue, cette dernière a lancé à Mapie avec dédain : "Je te le rends". Sensation d'une guerre secrète dont l'enjeu n'était autre que mézigue. Orgueil terrifié.
Ce vieux fou de Freud avait peut-être raison, en parlant de "continent noir".
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