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15.08.2010

L'indicible

Fatigué. Dispute interminable avec E.. Tout du long, le mensonge. Un mensonge bien étrange en vérité. Pas le mensonge du calcul, où la chose tue l'est sous l'effet du vouloir, mais le mensonge du non-dit, en tant qu'il ne peut pas être dit. Actualité de Lacan. E. me met face à moi-même, face à mon inconséquence, pointe férocement, désespérément, ma dérobade éternelle. Et je reste immobile, figé dans mon errance comme un papillon épinglé au mur qui battrait des ailes, se faisant croire qu'il vole. L. qui fait incessamment retour : E. et ses soupçons, moi et mes regrets. Une folie, tout ça. L. n'existe plus que comme évocation, souvenir évanescent nonobstant ma fixette pitoyable. Elle ne reviendra pas, rien n'arrivera plus. Pire qu'une folie : écrivant cela, je formule le voeu secret que ma résignation se voit contredite, que l'impossible ne le soit pas. Marre de cette vie de retenue permanente. Sagesse de mort-vivant. Mais la trouille au ventre si d'aventure je reprends vie. Ou plutôt si je me laisse vivre.

Le choeur d'une chanson de Muse (Resistance) dans la tête : "It could be wrong, could be wrong"...

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