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11.08.2010

L'addition

Mais quand même, s'indigne mon père à propos du mépris des faits "bruts" de la part des psychanalystes, les faits sont les faits, on ne peut pas les interpréter n'importe comment, c'est du même ordre que deux et deux font quatre ! A-t-il seulement perçu le regard que je lui lançai alors ? Un regard essentiellement triste, avec une pointe d'agacement. Agacement de voir mon père céder ainsi à l'aveuglement quant à la réalité psychique des êtres humains. Tristesse du fossé qu'il creuse une fois de plus entre nous du fait de cet aveuglement. Parce que pour moi deux et deux ne font pas quatre, Papa. Si tu savais à quel point ça ne tourne pas rond chez moi, combien je déraisonne, quelle distance me sépare de tes "dieux faitiches" (Bruno Latour). Mais quand même, comme tu dis : c'est moi qui me trimballe avec une névrose en bandoulière, c'est moi le fou, le malade, j'ai comme un problème avec "ça", la vie, alors que pèse mes mots ?

L'addition, s'il te plaît.

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