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19.01.2009

Du discernement

Voilà quelques temps déjà que je "draguais" les guillemets pour souligner la maladresse de l'opération une amie, sans succès, cette dernière m'ayant clairement fait comprendre qu'elle n'était pas intéressée. Il y a peu, juste après avoir essuyé un nouveau refus suite à une énième pitoyable tentative de ma part, je sortais de chez moi, distrait. C'est alors que surgit à quelques pas de ma petite personne une jolie jeune femme que je ne laissais visiblement (et c'est peu dire, pour que même moi, je m'en aperçoive !) pas indifférente. Rien ne se passa : je manquais de temps, j'étais étourdi de surprise ; mais je songeai alors à la vanité de mon entreprise forcenée de séduction auprès de mon amie, au mépris d'opportunités bien réelles. La morale de l'histoire, c'est que j'agis comme cet ivrogne dans la plaisanterie qui cherche ses clés près du réverbère parce que c'est le seul endroit éclairé.

Aussi : une révélation, hier. Cela fait des années que, tout en me sachant fondamentalement intellectuel, je me renie, je joue, sinon à l'imbécile, du moins à l'homme moyen, sans culture, sans intériorité. Tout ça pour me fondre dans le moule de l'époque, où l'intellect n'a guère sa place et relève du stigmate : l'intellectuel, ce serait cette créature bizarre qui réfléchit au lieu de vivre. Sauf qu'à chasser le naturel, il revient au galop et que mon petit jeu se délite en profonde frustration. Assez ! J'aime la vie de l'esprit ! Et jamais plus je ne m'interdirai de m'abreuver à sa source.

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