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04.01.2009

Les bonnes résolutions

Chaque début de nouvelle année voit son lot de bonnes résolutions formulées sur le mode de l'amusement, de la vélléité, avec cette sorte de certitude désespérée, teintée d'ironie perverse, qu'aucune d'entre elles ne sera tenue. J'entends déroger à cette règle de perdant et m'engage à suivre les résolutions suivantes :

- Fermer le théâtre de dupe qu'inaugure Internet dans ma déclinaison d'une infinité de rôles légion de personnages imaginaires qui se révèlent comme ce que je voudrais être, mais ne suis pas dans le cadre de débats d'idées et de jeux sexuels morbides. L'évasion dans le virtuel détourne l'énergie du changement en pure perte tandis que l'usurpation fantasmatique d'identité entretient l'illusion de toute-puissance, au mépris de l'expression contrainte par le réel de ma singularité propre.

- Jeter par-dessus bord mon désir de planifier la moindre seconde de mon existence. Logique de la servitude volontaire qui ne marche tout simplement pas, le joug persistant en esprit et parasitant d'autant l'effort utile. La discipline ne peut venir que de l'intérieur, sustentée par le désir. Et la vie ne rentre pas dans les cases, me déborde infiniment : non à cette petite mort qui en constitue le refus.

- Entrer dans la danse de l'action, pour n'en plus ressortir qu'à l'occasion du repos ou de quelque intermède d'ajustement. La réflexion aussi se donne comme action lorsqu'elle ne tourne pas en vase-clos (course folle dans la roue du cobaye lettré) , c'est-à-dire lorsqu'elle s'applique au réel.

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