02.05.2012
Ma malédiction
J'expérimente l'une des choses que je redoutais le plus : être rejeté à cause de mes TOC. C. a fort bien cerné cette faiblesse chez moi et, malheureusement, ne la supporte pas. Se projettant dans l'avenir, elle ne s'imagine pas vivre avec quelqu'un qui a de telles "manies" (sic). Et comment lui en vouloir ? Je ne me supporte pas moi-même. J'ai beaucoup progressé ces derniers temps, mais malgré tout, je n'ai toujours pas réussi à éradiquer cette saloperie, qui continue à empoisonner ma vie. Sans doute aurais-je dû lui en parler dès le départ. Mais n'ai-je pas le droit à l'amour, moi aussi ?
Il faut croire que non.
Et toujours Dieu qui fait retour, incessamment. Je n'en sors pas. J'ai beau m'agriper à ma petite raison et crier aux fariboles, ça ne change rien, il y a cet appel, cette lumière. Un lecteur cynique objecterait fort à propos que Dieu ne surgit en moi que lorsque je suis au plus mal. Peut-être que ma foi prend sa source dans la névrose que je porte en bandoulière. Ou peut-être que la souffrance, humaine, trop humaine, est l'occasion de Dieu, d'une ouverture à la transcendance, à l'Autre. Peu m'importe. Je suis las de mes ratiocinations. Il faut sauter, comme dirait Kierkegaard.
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