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10.08.2011

Le seuil

Cette fois, j'ai atteint le point de non retour. Jusque là, j'ai laissé ma faiblesse gouverner. Ma faiblesse, c'est ce constant souci d'autrui, cette gentillesse vomitive, cette façon d'épargner l'autre, de ne pas appuyer là où ça fait mal au prétexte d'un bien imaginaire. La vraie raison, c'est que je n'assume pas ce que j'appelle "la source", cette pulsion profonde que je refoule depuis des années parce que je redoute le sentier qu'elle pourrait me faire emprunter. Il en va de même avec les femmes. Ce qui m'intéresse, au fond, c'est leur cul. Mais un être aussi "spirituel" (en réalité aussi empoté) que moi ne peut pas se l'avouer en face, il faut enrober la vérité, la rendre acceptable, mieux, valorisante. Alors je me joue le grand jeu, je me fais croire à l'amour fou, passionné et je me brûle à mon propre feu, qui plus est sans avoir la fille (dernière exemple en date : Mapie, dont je reste persuadé que j'aurais pu l'avoir, si je n'avais pas aussi mal manoeuvré). Erreur de gamin, qui croit encore aux contes pour enfants.

Alors que le monde est froid.

07.08.2011

Le dépit (3)

Ca a commencé en face à face par un "tu me perturbes" et une maladresse de la demoiselle. Ca a continué par un "le boulet dans toute sa splendeur" devant ma gauche insistance. Ca a fini par un "laisse tomber" par SMS en réponse à ma déception piteusement exprimée. C'était vendredi. Hier, nous nous sommes superbement ignorés. Je ne m'en remets pas. Elle m'obsède tellement que malgré tout ce qui vient d'arriver et qui signe clairement le naufrage de toute possible relation avec cette fille, je guette mon portable, dans l'attente pathétique de je ne sais quel deus ex machina. Et le pire reste à venir : demain, la revoir au boulot, essuyer son regard moqueur, méprisant ou indifférent ; travailler tout de même, "assurer" en faisant comme si de rien n'était alors qu'au-dedans règnent à nouveau sans partage tristesse et solitude.

03.08.2011

Dés-espérer (3)

Ne demande pas que ce qui arrive arrive comme tu désires ; mais désire que les choses arrivent comme elles arrivent, et tu seras heureux. (Epictète, in Manuel)

J'ai toujours aimé lire les stoïciens. Il y a de la grandeur dans leur philosophie. Dans une certaine mesure, j'ai cette grandeur en moi. Mais j'ai encore bien du chemin à parcourir avant la sagesse. J'entretiens toujours des espoirs et des rêves et partant je me rends malade de ce que la réalité ne leur arrive jamais à la cheville. Par exemple, il n'y a virtuellement aucune chance que je vive quoi que ce soit d'amoureux avec Mapie. Et cet impossible me ruine l'âme. 

Avaler enfin la pilule amère et faire bonne figure, peut-être.