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04.02.2013

La bouderie

Arrêter de bouder, cela risquerait aussi, aux yeux du boudeur, de banaliser les événements ayant motivé la bouderie. Cela pourrait revenir à dire qu'après tout, ce n'était pas si grave, pas si important, que l'offense subie était bénigne, voire même qu'il n'y avait pas offense du tout. (Thierry Melchior, in La dépression : état ou jeu de rôle ?)

Malheureux les esprits qui ont le mirage de l'absolu ! Ils prennent en dédain tout ce qui n'est que relatif, c'est-à-dire le fond même de la vie. (Edmond Thiaudière, in La Proie du Néant - Notes d'un pessimiste)

Je me sens dans une solitude extrême, en ce moment. Même lorsque j'entre en relation avec d'autres personnes, j'ai l'impression de me trouver sur une autre rive, lointaine, hors du monde, au point que ce dernier perd son caractère de réalité. Mon problème réside sans doute en ceci que j'attends beaucoup trop de la vie et que le dépit qui en résulte inévitablement me blesse au plus profond. D'où la bouderie, qui dure depuis plusieurs mois, à présent. Suites de mon amour rompu avec C., de mes désillusions professionnelles, du départ d'une amie chère. Idéaux heurtés, bafoués, piétinés, réduits à néant. Et rien à quoi me raccrocher. L'amour des miens, si précieux, indéfectible, mais dont je sais qu'il n'est pas éternel, qu'un jour viendra, où... demain, peut-être, abruptement, absurdement, comme le condamné à mort de Sartre, emporté par une épidémie de grippe espagnole. Dieu, qui manque toujours à l'appel : ironie cruelle de ce ciel vide, malgré l'émotion qui me saisit lorsque j'écoute, par exemple, comme tout de suite, le Pomiani mia gospodi d'Alexei Lvov. Je crois que je ne respecte rien, au fond, que j'ai en moi cette forme particulière de perversité qui m'incline à vouloir tout embrasser, tout inclure et ainsi survivre et prospérer. Cette bouderie d'enfant déçu, c'est peut-être la dernière digue que je me suis construite pour n'y pas céder tout à fait. Tandis que l'ouragan des eaux mortes gronde et approche.

Commentaires

ne te laisse pas aller... :)
je sais ,c'est facile à dire, difficile à vivre, mais dis toi parfois il faut traverser ces moments durs, les affronter, aller au bout et aprés rebondir. C'est comme un décapage. Je vis des moments intenses en ce moment. Parfois, j'ai besoin de la solitude pour reflechir, me donner le temps. j'attends la transformation et je sais que ça prend du temps. Ce n'est pas une mince affaire et meme ces moments de doutes et découragements, de lutte, sont positifs. Ils font partis d'un tout.

Écrit par : gladis | 05.02.2013

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