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03.01.2012

Décanter

Oui, c'est le mot : la foi s'insinue en moi. Lentement, mais sûrement. Il y a cette gravité nouvelle... En l'écrivant, je m'aperçois du double sens du terme : l'existence qui s'éclaire d'une dimension tragique assumée et pourtant pleine d'espérance ; un centre retrouvé, je me sens plus ancré, moins bousculé par les urgences du quotidien. Sensation étrange : comme un appel à me laisser aller, à accepter ce qui m'arrive là, avec une telle douceur. Je résiste encore : pas si facile de céder. Et puis, j'ai peur. Où cela va-t-il me conduire ? Ne suis-je déjà pas assez différent des autres pour qu'il me faille encore en rajouter avec une foi profonde ?

Commentaires

je vous souhaite une trés bonne année.
Moi aussi je suis trés croyante, comprise dans un certain milieu d'autres croyants mais complètement imcomprise par la société en général.
La foi permet d'apprehender la vie différemment et nous "sauve" en quelque sorte. Elle nous permet de relativiser, de donner sens, de se détacher. Aprés tout ce passage ici bas n'est que de la gesticulation. Pour ma part, cela se traduit par une recherche quotidienne sur ce qui vaut la peine d'etre vécu, quel prix j'y mets, quel investissement. Et, il faut bien l'avouer il y a trés peu de choses qui résiste à cette évaluation.

Écrit par : gladys | 03.01.2012

@gladys : je vous souhaite également une bonne et heureuse année. Le problème, pour ma part, c'est que je n'assume pas cette foi "nouvelle" (en réalité, probablement très ancienne, mais niée, étouffée, refoulée). Péniblement, je l'intègre comme une donnée de mon existence. Mais dire, face à autrui, que je crois en Dieu, avec tout ce que cela implique si l'on prend la proposition avec le degré de sérieux qu'elle exige, j'en suis encore loin. Et puis, il y a tellement de faux prophètes dans la religion !

Écrit par : Sadamiel | 05.01.2012

ceci montre combien dans notre société, la foi a été reléguée à quelque chose d' honteux . C'est absolument stupéfiant !
sinon en ce qui concerne les faux prophètes, là se pose le problème du choix. Choisir represente un risque certe, mais à ne pas choisir on avance en rien.
Pour ma part j'aime la discipline, l'ordre, la hierarchie. Je prefère choisir et approfondir que nager dans le flou. Un jour quelqu'un ma défini comme une personne qui prefere encore l'erreur que le doute.
Il faut se lancer ! a travers vos notes, je sens chez vous de "l'indésision".

Écrit par : gladys | 05.01.2012

@gladys : vous sentez juste, je n'arrive pas à me "lancer", comme vous dites. Mais je doute éprouver une foi sincère. Voyez, quelques jours ont passé et Dieu m'apparaît à présent comme un mirage. Je songe à cet adage : "Il n'y a pas d'athées dans les trous d'obus". Comprenez : en situation de danger, l'homme le moins croyant du monde se tournera probablement vers Dieu. Mais quelle valeur faut-il accorder à une foi fondée sur la peur et la douleur ? Si je ne crois en Dieu que lorsque je ressens le besoin d'être protégé ou consolé, ou encore de donner du sens à l'absurde de mon existence, ne s'agit-il pas là d'une foi sinon névrotique, à tout le moins mensongère ?

Écrit par : Sadamiel | 08.01.2012

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